Longaque dat longis, adhibetque rotunda rotundis IX. Ad Carolum imperatorem. Qui regit arva, polum, tibi sit, rex, fautor ubique, 6 Ut tibi cedit aper, Maurus tibi cedat Arabsque; 40 45 5 10 15 Gaudia longa habeas, gaudensque perenniter, ô rex, X. In tabula Bibliothecæ. Qui cupis esse bonus, qui vitam quæris honestam, Sum via, sum lux, sum doctrix, sum conscia veri 3, Utere me, lector, mentisque in sede locato, XI. Super januam. Pauperibus pateat, Præsul, tua janua semper, XII. Super poculum ". Qui latices quondam vini convertit in usum, 20 25 « Sum conscia veri, » je suis dépositaire de la vérité. ་ «hristus.» Voyez, page 258, note 1. Le christianisme avait tellement pénétré dans la vie civile, que toutes les habitudes des ci Ipse piis manibus benedicat pocula nostra, XIII. Épitaphe du pape Adrien '. Aurea funereum complectit 2 littera carmen, 3 Promere quæ Carolum compellit amorque dolorque Quem quum dira dies, non exhibitura sequentem, 8 Protinus agnovi veteris vestigia luctûs, Morsque parentum oculis est revocata meis. toyens en portaient l'empreinte et comme la livrée. A propos des usages les plus indifférents, en apparence, aux pensées religieuses, on rappelait les histoires de l'Ancien et du Nouveau Testament, et c'est ainsi que la connaissance des traditions et de l'histoire sainte entraient dans l'esprit et le cœur des populations. En plein dix-neuvième siècle, les peuples civilisés de l'Occident peuvent-ils se flatter de connaître l'Evangile et la Bible, le Nouveau Testament et le Caté chisine aussi bien que les barbares des dix premiers siècles? Le pape Adrien I mourut le 26 décembre 795. 5 10 15 • Construisez : « Quæ amorque dolorque tuus compellit me Carolum promere, etc. » Théodulphe fit cette épitaphe à la demande et au nom de Charlemagne. ŏ « Adriane.» Voyez, page 258, note !. 6 << Satis» donne au positif venerande » le sens du superlatif. Il équivaut à « valde. » 7 « Amore, » charité. 8 « Protinus agnovi, etc. » Charlemagne avait la plus vive affection p ur le pape Adrien I, et le regardait comme son principal ami. Eginhard l'atteste en ces termes : « Adriani nuntiato sibi obitu sic flevit ac si fratrem aut charissimum filium amisisset. >>> Pippini, Bertradam. » Pépin le Bref et Bertrade, père et mère de Charlemagne. 1 Quumque tui aspectûs, sanctissime papa, recordor, 1 20 80 Marmora pro tunicis, proque auro flebile carmen Inde tuam mortem venturis casibus aptans, 35 40 XIV. Versus facti ut a pueris in die Palmarum cantarentur 1. Gloria, laus et honor tibi sit, rex Christe, Redemptor, " Quæ » a pour antécédent gers. L'Eglise en chante les pre<< marmora » et « flebile carmen. » miers vers à la procession du jour 2 « Sed putres cineres, etc. » des Rameaux. Vers emprunté à saint Eugène de Tolède. 3 « Omnis. » Voyez, page 258, « Hosanna. » Mot hébreu composé de osi qui signifie salva, et de la formule de prière anna, qui siguifie « obsecro. » Ici il est • Théodulphe composa cette employé substantivement et joint hymne pendant son exil à An- à l'adjectif « piuto. » note 1. Israel tu rex, Davidis et inclyta proles, Nomine qui in Domini, Rex benedicte, venis. 3 1 Et mortalis homo, et cuncta creata 1 simul. 4 Tu pius ascensor 5, tuus et nos simus asellus, 6 « Cuncta creata. » Sous-entendu « laudant. » 8 « Munia laudis, » hommages et louanges. 3 Fecerat Hebræos, etc. » Les Hébreux descendaient d'Abraham qui fut surnommé le père des croyants. «Nos facit Hebræos, etc.» «Hebræus » a pour étymologie heber qui signifie transitus. Abraham fut surnommé Hebræus (Voyez la Genèse, ch. xiv, v. 13) parce qu'il passa l'Euphrate pour sortir de la Mésopotamie et venir dans le pays de Chanaan que Dieu avait promis à sa postérité en lui annonçant que toutes les familles de la terre seraient bénies en lui. « Transitus » ne signifie donc pas seulement procession; il marque aussi notre passage de la mort à la vie, du vice à la vertu, de l'enfer au ciel, de la terre d'exil à la terre promise, c'est à-dire notre régénération en J.-C., comme l'indiquent du reste les distiques suivants, particulièrement le mot transitus, et ce vers : Tecum nos capiat urbs veneranda Dei. 3 « Tu pius ascensor, etc. >> note 1.« Urbs veneranda Dei. » Pour comprendre les distiques La Jérusalem terrestre dans lasuivants, il est nécessaire de relire quelle Jésus-Christ fit son entrée le récit de l'entrée de Jésus est l'image de la cité de Dieu, de Christ dans Jérusalem. la Jérusalem céleste, du ciel, dont l'entrée n'est ouverte qu'à ceux 6 Capiat. » Voyez, page 258, |