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VIII.

Que les troupes et gens de guerre, incontinent après l'accommodement, seront renvoyés sur les frontières, à la réserve de celles qui ont accoutumé d'être proche et pour la garde de Leurs Majestés.

IX.

Sera accordée décharge générale pour deniers reçus, tant publics que particuliers, et meubles vendus, comme il sera plus particulièrement exprimé dans les lettres, tant à Paris et à Rouen, qu'ailleurs.

Du jeudi onzième mars, à huit heures du matin, MM. les députés étant assemblés au logis de M. le premier président, il dit à la compagnie qu'il avait reçu deux lettres, l'une de M. le prince de Conti, et l'autre de M. le président de Bellièvre qui lui faisait savoir l'état de la ville, et le pain qui était arrivé et porté au marché. Lesquelles lettres furent lues par M. le président de Nesmond, avec une autre que lui écrivait le sieur de Lamoignon, maître des requêtes, qui l'informait du bruit qui était arrivé le jour précédent au Marché des halles, où il y eut un homme de tué, par sa faute, d'un pistolet qu'il avait en sa poche; et à l'instant arriva ledit sieur Sainctot,

de l'aller trouver dans la chambre où il était, ce qu'ils firent à même temps, et il leur bailla les articles qu'il avait réglés. Lesquels ayant été rapportés par eux à la compagnie, elle les trouva raisonnables à l'exception d'aucuns qui furent mis en délibération: savoir, un pour le fait des comptans, un autre concernant MM. les géné

raux.

L'article des comptans a été réglé pour l'année présente, et la suivante seulement, à raison du denier douze, dont les intérêts seront employés en ligne de compte ; et pour celui de MM. les généraux, il a été arrêté que dans quatre jours il le ratifierait, et M. de Longueville dans dix jours et d'autant qu'il était une heure, la compagnie s'est retirée, et a continué l'assemblée l'après-dîner.

Du jeudi onzième mars, de relevée, tous MM. les députés s'étant trouvés au château suivant leur remise, où étant assemblés en leur chambre ordinaire, le sieur Sainctot vint prier M. le premier président, et M. le président de Mesmes d'aller trouver S. A. R. ce qu'ils firent, et portèrent les articles sur lesquels il y avait eu quelque difficulté le matin, pour les faire entendre à sadite A. R., même ceux qui regardaient les parlemens de Rouen et d'Aix. A l'égard de celui d'Aix, il

VIII.

Que les troupes et gens

de guerre,

incontinent

après l'accommodement, seront renvoyés sur les frontières, à la réserve de celles qui ont accoutumé d'être proche et pour la garde de Leurs Majestés.

IX.

Sera accordée décharge générale pour deniers reçus, tant publics que particuliers, et meubles vendus, comme il sera plus particulièrement exprimé dans les lettres, tant à Paris et à Rouen, qu'ailleurs.

Du jeudi onzième mars, à huit heures du matin, MM. les députés étant assemblés au logis de M. le premier président, il dit à la compagnie qu'il avait reçu deux lettres, l'une de M. le prince de Conti, et l'autre de M. le président de Bellièvre qui lui faisait savoir l'état de la ville, et le pain qui était arrivé et porté au marché. Lesquelles lettres furent lues par M. le président de Nesmond, avec une autre que lui écrivait le sieur de Lamoignon, maître des requêtes, qui l'informait du bruit qui était arrivé le jour précédent au Marché des halles, où il y eut un homme de tué, par sa faute, d'un pistolet qu'il avait en sa poche; et à l'instant arriva ledit sieur Sainctot,

de la part de M. le duc d'Orléans, qui dit à la compagnie qu'elle eût à se trouver au château, attendu que S. A. R. désirait terminer promptement la conférence, et leur donna un ordre pour faire monter un bateau de blé à Paris de quatrevingts muids, qui étaient à Saint-Cloud, destinés pour les munitionnaires dudit lieu. A même temps, M. le premier président dit au sieur Fournier, échevin, l'un desdits députés, qu'il envoyât au plus vite ledit ordre à Paris, ce qu'il promit de faire; et dans cet intervalle de temps arriva encore un second ordre à mondit sieur le premier président, de la part de M. le duc d'Orléans, pour l'aller trouver au château, lequel y fut avec M. le président de Mesmes, pour négocier avec S. A. R. l'accommodement de trois articles, faisant partie des neuf qui avaient été présentés par les députés, dont la réponse des Princes blessait extrêmement le parlement, la ville et MM. les généraux. A l'égard du parlement, ils désireraient que vingt-cinq officiers du corps se retirassent en ún lieu qui leur serait nommé par Sa Majesté pour y demeurer jusqu'à ce qu'elle les rappellerait. Que les prévôt des marchands et échevins de la ville de Paris, accompagnés de grand nombre de notables bourgeois, iraient demander pardon au Roi pour avoir pris les armes dans les mou

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leur aurait été baillé pièces justificatives par ladite A. R., comme ils étaient d'accord avec Sa Majesté lesquelles ils ont apportées et montrées aux députés desdites compagnies, qui ont, après plusieurs contestations de part et d'autre, arrêté et mis au net les articles ci-après, lesquels ont été lus par M. le président de Nesmond, et ensuite signés par M. le duc d'Orléans, M. le Prince, M. le cardinal Mazarin, M. le chancelier, M. le maréchal de la Meilleraye, M. d'Avaux, M. le comte de Brienne, M. l'abbé de la Rivière et M. le Tellier, tous députés de la part du Roi et de la Reine régente sa mère. Et sur la contestation de M. Amelot, premier président de la cour des aides, de signer ainsi qu'il avait eu séance pendant toutes les assemblées, et qui ne lui avait point été contestée par M. Briçonnet, ni par aucun de MM. les conseillers du parlement, non plus qu'à M. le président Nicolaï, ayant été tous deux traités comme MM. les présidens. du parlement par M. le premier président, a été résolu que chacune des compagnies signerait par corps, ainsi que vous verrez par les articles de ladite paix, dont la teneur s'ensuit.

Le Roi voulant faire connaître à sa cour de parlement et aux habitans de sa bonne ville de

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