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Paris, Typographie FIRMIN DIDOT, frères & fils. Fac-fimile de l'édition originale.
A PARIS,

De l'Imprimerie de JACQUES COLLOMBAT, Premier Imprimeur ordinaire
du Roy, du Cabinet, Maifon & Bâtimens de Sa Majesté,
Académie des Arts & Manufactures Royales.

M. DCC. XXXVIII.

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AU ROI

SIRE

A Noblesse de Votre Royaume avoit toujours désiré de voir paroître l'Ouvrage dont j'ai l'honneur de présenter les prémices à VOTRE MAJESTÉ.

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Cet illustre Corps, jaloux de transmettre à la postérité le souvenir des dignités, des honneurs, des récompenses qu'il tenoit de la justice et de la munificence de ses Souverains, supplia le Roi Louis XIII. Votre Trisayeul, d'établir (selon l'ancien usage) des Registres publics qui devoient contenir éxactement les noms et les surnoms des Nobles, leurs Armoiries et leurs actions mémorables. Louis XIII. persuadé qu'un tel monument étoit un moyen sûr d'arrêter le cours des usurpations commencées vers la fin du Regne de Henri III. créa en titre d'Office, à la suite de sa Personne, un Conseiller Juge d'Armes de France, auquel il attribua et le droit de dresser ces Registres, et une jurisdiction entière sur le fait des Armoiries, des Couronnes et des ornemens qui les accompagnent, sauf l'appel au Tribunal des Maréchaux de France.

Les mêmes Registres furent encore ordonnés par diférens Arrests et Réglemens du feu Roi Louis XIV. et toutes les recherches contre les usurpateurs, faites tant par les ordres de ce Prince, que par ceux des Rois ses prédécesseurs n'ont eû d'autre motif que de former des Catalogues fidéles, qui décidassent pour toujours l'état des Nobles, et fissent

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en même tems connoître ceux qui, à ce titre, étoient en droit de porter des Armoiries timbrées: Mais l'éxécution de cet Ouvrage, capable, peut-être, de prévenir dans la suite de fâcheuses recherches, étoit réservée, SIRE, à la douceur de votre Regne, à un Ministère qui ne laisse rien à désirer pour lagloire de VOTRE MAJESTÉ, pour l'agrandissement de son Empire, pour l'économie de ses Finances, et pour la félicité de ses Peuples. Il n'appartenoit qu'à VOTRE MAJESTÉ, de fixer ses vûës sur un objet aussi digne de l'attention du Souverain, objet d'autant plus intéressant pour la Noblesse, qu'elle reconnoîtra dans l'histoire abrégée de ses ancêtres, non seulement leur fidélité pour leurs Princes, et leur amour pour la Patrie, mais encore cette éxacte observance de l'ancienne régle, qui ne permettoit pas de s'arroger des marques d'honneur, des titres et des dignitės dont les Rois seuls sont les dispensateurs.

En travaillant à cet Ouvrage, j'ai tâché, SIRE, de me conformer aux ordres que j'ai reçus de VOTRE MAJESTÉ; heureux si je les ai suivis dans toute leur étendue ! j'ose du moins l'assurer qu'Elle n'y verra rien qui n'ait pour garant soit les Titres mêmes qui ont été représentés, soit les

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