fourni au parc de l'école, des cylindres, lunettes, compas es autres instrumens nécessaires pour la vérification des fers coulés, en se conformant à ce qui est prescrit à ce sujet dans le règlement des forges.

Le comité nommera des officiers pour être présens à cette instruction.

71. Il sera établi sur un des bastions ou autre ouvrage de la place, une batterie de six mortiers de différens calibres, où l'on puisse tirer des bombes sans danger dans la campagne et dans des terrains vagues, dont sa majesté autorise le comité à payer le loyer, si cela est nécessaire, sur les fonds de l'école.

72. Cette instruction de détail devant être uniforme, elle sera commandée habituellement, et pendant le temps fixé par le comité, par un premier et un second capitaine et deux lieutenans; elle aura lieu tous les après-midi des jours où il y aura école de pratique, et plus souvent, si le comité le croit utile.

Un choisira six sergens pour aider les officiers dans cette instruction: un de ces sergens aura la garde des effets de cette batterie. Il sera fourni du parc de l'école, sur la demande du capitainecommandant, les armemens, ustensiles et munitions nécessaires pour le service des mortiers, ainsi que les instrumens à calibrer ies bombes.

73. On commencera par exercer les sergens-majors, et ensuite les sergens et les caporaux; et lorsque ces sous-efficiers seront bien instruits, on fera passer successivement toutes les compagnies

à cet exercice.

74. Un jour ou deux par semaine, cette instruction nè commencera qu'à l'entrée de la nuit, pour accoutumer le soldat à tirer dans l'obscurité avec la même précision que pendant le jour (1).

Toutes les fois que cette instruction aura lieu la nuit, les bombes seront tirées avec des fusées et elles seront chargées d'une quantité de poudre suffisante pour chasser la fusée sans risquer de faire éclater la bombe.

75. Les affûts, caissons, chèvres, armemens des bouches à feu, fusées à bombes, tire-fusées, leviers, bois pour plates-formes à canons et à mortiers, poutrelles, rouleaux, etc., nécessaires pour les écoles, continueront à être fournis des arsenaux par le directeur de Farsenal de construction, sur la demande du directeur du parc, autorisée par le comité d'instruction.

70. Pour exécuter le service des bouches à feu, il sera employé le nombre d'hommes ci-après, savoir:

Pour idem de places et de côtes

Pour un gros mortier

.....

Pour un mortier de huit pouces ou un pierrier
Pour un obusier de huit pouces

(1) Voy, le num. 105, art. 36.

SECT.

Il sera ajouté pour le service des mortiers et pierriers, vingt artificiers tirés des autres compagnies, une partie sera destinée à porter à quatorze ceux des deux compagnies, afin qu'il y en ait un par mortier ou pierrier. Le reste travaillera à l'artifice.

A la manoeuvre de force.

...

A la construction des batteries, saucissons et gabions.

1

78. Les sapeurs seront divisés par ateliers de huit hommes comme ils le sont à la guerre.

L'excédant des hommes qui ne seront pas employés au service des bouches à feu, à la sape ou aux manoeuvres de force, formera le détachement d'avant-garde pour faire les préparatifs de l'exercice, et ensuite la recherche des bombes.

Ce détachement, commandé par les deux derniers sergens, partira du quartier une heure avant la troupe pour faire, sous les ordres des officiers employés au parc, les préparatifs et dispositions relatives à l'instruction du régiment: il tirera le coup de canon d'avertissement une demi-heure avant l'exercice à feu. 79. Les batteries de gros canons et de mortiers seront distinguées en quatre espèces, relativement à leur manœuvre.

La première sera formée du canon de siége;

La seconde, de celui de place et de côte;

La troisième, de celui à ricochet;

La quatrième, des mortiers et pierriers.

8o. L'exercice sera commandé à chacune de ces batteries par un des officiers qui y sera attaché. Le lieutenant-colonel présidera cette école, et donnera l'ordre de commencer le feu; lorsqu'il y aua des décharges générales, elles seront commandées par le plus ancien capitaine.

81. Les cinq compagnies qui auront servi le canon de siége, de place, de côte et à ricochet, et celle qui aura été employée aux manœuvres de force et à la sape, ainsi que les servans des pierriers, après avoir fait six décharges, passeront au canon de campague. On tirera ces bouches à feu en les approchant succes

sivement de la butte , pour accoutumer les canonniers à pointer

à différentes distances.

Il sera fait trois ou quatre décharges par canon ou obusier à chaque station...

82. Le tir des mortiers, l'artifice et la construction des batteries continueront jusqu'à la fin de l'école.

83. On tirera d'abord autant de bombes qu'il sera fait de décharges de gros canon, mais, pendant l'exercice de bataille, elles seront tirées à volonté, et leur nombre en sera indéterminé.

84. Les seconds lieutenans tirés des élèves seront employés au service des différentes bouches à feu; il y aura à cet effet dans la batterie un canon de 8 long, et un mortier de 8 pouces, qui seront servis par ces officiers; il sera attaché au canon de 8 deux canonniers pour faire les fonctions de premiers sergens.

85. Lorsque le mauvais temps aura empêché l'école d'avoir lieu le matin des jours fixés pour cette instruction, on la fera l'après midi des mêmes jours, ou bien le lendemain, si le tems le permet, et que le service n'en soit pas interrompu.

que,

$5. Pour les différentes applications de la théorie à la pratile comité d'instruction distribuera les officiers en divisions. Chacune de ces divisions sera chargée d'une suite d'opérations et d'en faire un mémoire détaillé, accompagné des dessins qui y seront relatifs. Ce travail sera remis au comité, qui, après T'avoir examiné, le fera lire aux conférences d'artillerie, et il sera ensuite déposé dans la salle des modèles.

87. Tous les officiers marcheront avec leur compagnie aux exercices de pratique.

Les détachemens pour les travaux du polygone et de l'arsenal ne seront commandés que par des lieutenans ou des sous-officiers. 88. Dans la vue d'exciter l'émulation des canonniers, il leur sera assigné sur les fonds de l'école, savoir:

Pour un blanc touché

Pour une bombe tombée dans le cercle de 24 pieds de diamètre, tracé au pied de la perche servant de but Pour une bombe tombée dans le cercle de 12 pieds de diamètre

Pour une bombe qui abattra le tonneau placé au bout de la perche, ou la perche elle même

Pour une nuit passée à la construction des batteries, à chaque canonnier seulement

1.f 4.s

89. Les compagnies de semaine à l'école de pratique seront exercées, les jours où il n'y aura pas de manoeuvre d'artillerie, à celles d'infanterie et au maintien du fusil. Cette instruction, qui ne sera que partielle pendant la semaine, deviendra géné

rale de tems en tems.

90. L'intention de Sa Majesté étant que les canonniers soient essentiellement instruits du service des bouches à feu, elle laisse aux commandans d'artillerie revoir le degré d'instruction à leur

donner, sur les évolutions d'infanterie relatives aux différentes positions du canon de régiment en bataille et leur enjoint de se restreindre à ce qui est nécessaire pour l'intelligence et l'accord des deux armes.

91. Un régiment, lorsqu'il s'exercera en entier, ne le fera jamais qu'avec quatre canons de 4, afm d'accoutumer les canonniers aux évolutions d'infauterie combinées avec celles de l'artillerie.

Ces canons seront placés aux ailes du régiment, et servis par des hommes d'une même compagnie à chaque exercice.

Lorsque le régiment sera suffisamment instruit, on lui fera, faire l'exercice à feu.

92. Les canonniers seront aussi exercés à tirer à la cible pendant les mois de septembre et d'octobre: il leur sera payé sur les fonds de l'école 12 sous, toutes les fois qu'ils atteindront, à cent toises de distance, le cercle de 18 pouces tracé dans le milieu de la cible: cette somme sera payée par le garde du parc, d'après le certificat de l'officier qui aura présidé à cet exercice. 93. La poudre employée aux manoeuvres d'infanterie sera passée en consommation sur les états du garde du parc de l'école. La poudre et les balles destinées à la cible seront fournies régimens d'artillerie comme aux autres troupes, des magasins de la pace, sur un ordre particulier du ministre de la guerre. 9. On profitera du temps où les compagnies d'ouvriers s'exerceront à la construction des ponts, pour en instruire les officiers des régimens.

aux

95. Les officiers du corps d'artillerie employés dans les places où il y aura une fonderie, ainsi que ceux du régiment, seront invités par le directeur à se trouver aux visites et épreuves de réception des bouches à feu.

95. Sa Majesté accorde pour chacune des huit écoles d'artillerie, y compris celle des mineurs, une somme de 3,500 liv., par an pour les frais d'instruction, et elle permet qu'il soit joint à cette somme le produit du fourrage surabondant au service des pièces qui pourra se récolter dans l'enceinte du parc et du polygone (1).

97. Ces fonds seront employés, d'après les ordres du comité dinstruction, aux dépenses des salles de théorie et de dessin, du laboratoire de chimie, des expériences de physique, et autres frais relatifs à l'instruction de l'officier et du soldat.

98. Les dépenses occasionnées par les exercices de pratique seront payées par le garde du parc, sur les ordres du directeur, et au moyen des à-comptes qui lui seront remis par le payeurgénéral, sur les mandats du directeur du parc, visés par le pré

sident du comité d'instruction.

() Voy le num. 105, art. 7. Les fonds pour le service de chaque école, sont fixés annuellement sur la proposition du premier inspecteur-général.

99. Si, à la fin de l'année la somme accordée n'avait pas été dépensée en entier pour les instructions, Sa Majesté permet que l'excédant soit employé par le comité à l'achat des livres et instrumens relatifs aux connaissances qu'on exige des officiers d'artillerie (1).

Le prix de ces livres et instrumens sera porté sur l'état de dépense arrêté à la fin de chaque année, et ces nouvelles ac quisitions seront ajoutées à l'inventaire de l'école.

100. Il sera arrêté à la même époque un état des dépenses qui auront été faites sur les fonds de l'école et sur le produit du fourrage. Cet état scra dressé et signé par le garde du parc, certifié par les sous-directeur et directeur, et par le lieutenantcolonel chargé des détails de l'instruction, vérifié par le commissaire des guerres, et approuvé par le commandant d'artillerie, qui en adressera une copie à l'inspecteur-général, et une au ministre de la guerre (2).

N. 97.

Réglement concernant l'ordre de service de l'artillerie. Du premier avril 1792

ART. 1.er LES sept régimens d'artillerie prendront entre eux

le rang de leur numéro, et le conserveront, quelle que soit l'ancienneté de leur colonel (3).

Il en sera de même pour les compagnies du même régiment, quelle que soit l'ancienneté de leur capitaine:

2. La formation d'un régiment en deux bataillons (4), et celle d'un bataillon en deux divisions, établie par le réglement sur la formation du corps de l'artillerie, du 1er avril 1791, n'aura lieu que pour l'ordre de bataille et les exercices d'infanterie ; mais le service de l'artillerie sera toujours fait suivant l'ordre numérique des compagnies.

soit aux

3. Le service des bouches à feu, soit à la guerre, instructions, sera fait par des corps aussi entiers que faire se pourra, c'est-à-dire, par compagnies, escouades et demi-escouades, qui seront toujours commandées par leurs officiers et sous-officiers. 4.11 y aura deux ordres de service, l'un par compagnie, escouade et demi-escouade, l'autre par détachemens pris sur toutes les compagnies.

5. Chacun de ces ordres de service aura quatre tours différens; Ceux par compagnies et escouades seront.

(1) Voy. idem, art. 3.

(2) Voy. idem, art. 7.

a

(3) Ce rang a été fixé par l'article 2 du réglement du premier avril 1791. Le nombre des régimens est aujourd'hui de 15, dont 9 à pied et 6 à cheval, (4) Cette subdivision du bataillon n'est plus observée.