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de remplir la capacité intérieure du récipient; dans ce cas, l'eau n'occupera que l'espace compris entre le récipient et la bâche.

Les liquides que l'auteur emploie sont l'eau, les huiles, les dissolutions salines, le mercure ou tout autre mélange qui est fluide à la température de l'eau bouillante. Il faut toujours avoir soin de proportionner la longueur du récipient à la pesanteur spécifique du fluide employé, et à la pression que l'atmosphère exerce sur le sommet de ce récipient.

Voici une autre modification de cette machine.

On place aux extrémités opposées du balancier deux récipiens, ayant une communication entre eux. On en remplit un d'eau ou de quelque autre fluide pesant. La vapeur, en entrant dans le récipient plein d'eau qui se trouve le plus bas, force le liquide qui y est contenu, à remonter dans le récipient vide ou supérieur, dont le poids fera alors baisser le balancier. (Voyez fig. 3 et 4.)

L'un de ces deux récipiens R communique alternativement avec la vapeur et le conden seur par le moyen de deux tuyaux M et N, que l'autre récipient T, ouvert au sommet, communique avec l'air extérieur.

tandis

à

Le coude du tuyau à vapeur peut être fait de manière à se fermer et à s'ouvrir comme un robinet, lorque le balancier vibre sur son centre; il est disposé pour donner passage la vapeur, lorsque l'extrémité du balancier qui porte le récipient à vapeur est au-dessous de la position horizontale; dans l'autre position, au contraire, le passage sera fermé, et celui du condenseur sera ouvert.

en

Pour expliquer l'action de cette machine supposons le récipient à vapeur dans la position la plus basse et rempli de fluide, la machine étant à l'état de repos. La vapeur, y entrant, déplace le fluide, et le force de passer par le tuyau de communication dans l'autre récipient qui est alors le plus élevé. Le poids du fluide étant ainsi transporté à l'autre extrémité du balancier, le forcera à s'abaisser. Lorsqu'il reprend la position horizontale, le passage de la vapeur est interrompu, et le mouvement continue jusqu'à ce que le réci pient à vapeur redevienne le point le plus élevé, et le récipient ouvert le point le plus bas. Un courant d'eau froide venant à tomber sur le récipient R, condense la vapeur qu'il contient, et produit le vide. Aussitôt la pression de l'atmosphère sur la surface du fluide

ter par

dans le récipient ouvert, le forcera de remonle tuyau de communication L dans le récipient à vapeur, qui, étant alors à la partie la plus élevée du balancier, s'abaissera par son poids, et donnera le mouvement à la machine. L'axe creux du balancier permet de nouveau l'admission de la vapeur dans le récipient R, dont le fluide est forcé de retourner dans le récipient ouvert, et ainsi récipro quement.

La description qui vient d'être donnée des perfectionnemens que l'auteur propose d'ajouter aux machines à vapeur, n'étant accompagnée d'aucune gravure propre à en faciliter l'intelligence, M. le rédacteur du Bulletin de la société d'encouragement a suppléé à cette omission en faisant composer par M. Hoyau le dessin des deux modifications principales, le balancier à contre-poids, et le balancier à deux récipiens; on en a supprimé les parties accessoires de la machine, telles que le condenseur, la pompe à air, les bielles et le volant, qui n'ont rien de particulier dans leur construction.

Fig. 1. Balancier à contre-poids monté sur sa charpente.

A, balancier en fer, portant à l'une de ses

extrémités un contre-poids C, et à l'autre un récipient en forme de cloche B, qui y est suspendu par la tige D, mobile, à charnière, sur le balancier, et conservant toujours sa position verticale, quel que soit son degré d'élévation ou d'abaissement. Pour rendre cette position constante, un bras de levier E, parallèle au balancier, forme avec celui-ci et la tige D, un parallelogramme dont deux côtés opposés sont toujours verticaux,

F est une bâche carrée remplie de mercure ou de tout autre fluide pesant, jusqu'au niveau marqué ab, dans lequel est plongé le récipient B; la différence des deux niveaux est indiquée par les lettres cd. Le fond de la bâche est percé d'un trou à travers lequel passe le tuyau à vapeur G, qui aboutit à la chaudière; l'extrémité de ce tuyau s'élève audessus du niveau du fluide dans le récipient; il est muni d'une soupape g qui s'ouvre et se ferme alternativement par l'effet du mouvement d'une tringle verticale i qui est mue par le levier E, et qui fait agir deux bascules kl, dont la dernière 1, placée dans l'intérieur du récipient, porte à l'une de ses extrémités la soupape g.

Un autre tuyau H, fixé au sommet du 2o Coll, 3.

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récipient, conduit la vapeur au condenseur; il doit être flexible pour suivre le mouvement d'élévation et d'abaissement du récipient, et être également muni d'une soupape h.

Fig. 2. Vue de l'une des extrémités de la machine. Les mêmes lettres indiquent les mêmes objets.

Fig. 3. Coupe sur la longueur du balancier, portant deux récipiens qui communiquent entre eux par leurs fonds, au moyen du tuyau carré L.

Fig. 4. Coupe transversale du balancier suivant son axe, et des robinets s qui interceptent ou permettent alternativement le passage au condenseur et à la chaudière.

O, tuyau qui aboutit à la chaudière.

P, autre tuyau qui conduit au condenseur. 99, robinets qui communiquent aux tuyaux M et N, selon les diverses positions du balancier. Ces tuyaux sont placés derrière les robinets, ce qui empêche de les voir dans la figure.

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