Page images
PDF
EPUB

INDEX DES NOMS DU XVI SIÈCLE

(Les chiffres indiquent les pages)

Antoine de Navarre, 41.
Arco (Prosper d'), 42, 43.
Bagatto (Ottavio), 33.
Baïf, 37.

Bargagli (Scipione), 34.
Bartoluccio (Gabriele), 33.
Belleville (de), 40.
Charles IX, 40.

Chrestien (Florent), 41, 42.
Cujas, 36, 37, 38, 41, 42.

Doneau (Hugues), 36, 37.
Dorat (J.), 37.

Dumblane (Evêque de), 43.

Dupuy (Claude), 29, 30, 36, 37,

38, 39, 40, 41, 42.

Durandus Pelotius, 30.

Duras (de), 41.

Egio (Benedetto), 33.

Elbène (P. d'), 40.

Este (Hippolyte II d'), 30, 35, 41,

43, 44, 45.

Este (Louis d'), 41.

Estienne (Henri), 10.
Farnèse (Alessandro), 31.
Farnèse (Ranuccio), 31, 33.
Ferdinand Ier, 42, 43.
Fèvre (Nic. le), 42.
Flavigny (de), 40.
Foix (Paul de), 40.

Granvelle (Cardinal de), 38.
Grégoire XIII, 39.

Guillermier, 38, 40.

Henri de Navarre, 40, 41.
Jeanne d'Albret, 41.
Lambin, 41.
Lipse (J.), 38, 39.
Loewenklau, 40.
Lolgi (Guido), 31.

Manuce (Alde le Jeune), 28, 30.
Manuce (Paul), 28, 30, 31, 33.
Martin (Thomas), 37.
Mesmes (Henri de), 41.
Orsini (Fulvio), 31, 32, 33.

Pagello (Livio), 33.

Pellevé (Nicolas de), 45.

Pie IV, 43.

Pie V, 39, 43, 45.

Pinelli (G.), 32.

Pithou (P.), 38, 40.

Plantin (Chr.), 31, 35, 38.

Plauto, 34.

Rambouillet (Nic. de), 40.
Ronsard, 37, 39.
Scaliger, 38.

Sirleto, 40.

Stuart (Marie), 43, 44.
Sylburg, 40.

Thou (Chr. de), 38, 40.
Thou (J.-A. de), 40.
Turnébe, 32.

Valerius (Cornelius), 38.

Franck DELAGE,

NOTES

pour servir à l'histoire de la musique et du théâtre à Limoges au XIXe siècle (1)

(SUITE)

II

De 1815 à 1830

Le théâtre.

Le drame et l'opéra.

Spectacles

§ 1er. et acteurs lyriques. Les artistes étrangers. Un ballet à Limoges.

Après 1815 et pendant les premières années qui suivirent, la chronique locale est sobre de renseignements sur les choses du théâtre; le fait peut s'expliquer par la diversion que le changement de régime, les divisions ou les préoccupations politiques avaient apportée dans les esprits. Plus d'une fois la remarque a été faite que les crises de cette nature sont peu favorables aux expansions littéraires ou artistiques.

La théâtre n'avait pas cessé cependant d'avoir ses saisons à Limoges (1). En 1816, sans avoir à signaler autrement que par une simple note, la représentation de la Partie de chasse d'Henri IV, donnée le 10 janvier à l'occasion du passage du duc d'Angoulême (2), nous lisons que, le 5 mai de la même année, les artistes dramatiques nouvellement arrivés dans la ville jouèrent une pièce

(1) V. Bulletin, tome LV, fre livraison, p. 392.

(2) A défaut d'autres preuves, les rapports fournis par le directeur au préfet et au ministère, indiquant la composition des troupes, celle des répertoires, le nombre des représentations avec l'état des recettes et des dépenses, suffiraient à l'établir. Un de ces états indique pour le 3o trimestre 1815-1816 (octobre, novembre, décembre 1815 et partie de janvier 1816) cinquante représentations à Limoges.

En 1816, du 12 au 25 mai, il fut donné vingt pièces, opéras ou vaudevilles.

(Archives de la Haute-Vienne, série T, fonds Beaux-arts et théâtre). (3) Annales de la Haute-Vienne, no du 12 janvier 1816,

de circonstance: Hommage au Roi ou l'Elan des Cœurs français, « dont le public était redevable, disait l'organe officiel, au génie. d'un amateur de la ville ». Les spectateurs, paraît-il, se portèrent en foule au théâtre et applaudirent avec transport (1).

En 1817, au mois d'août, le public limousin revit avec un grand plaisir un artiste, M. Champmellé, qui avait fait les délices de la ville dix-huit ans auparavant; on constata que cet artiste, loin d'avoir perdu ses moyens, avait acquis au contraire plus de perfection dans sa méthode, et l'on exprimait le souhait qu'il se fixât de nouveau à Limoges pour y tenir l'emploi de basse-taille (2).

Cette année 1817 fut marquée, vers sa fin, par une bonne fortune. théâtrale. La direction des artistes sociétaires, « jalouse de mériter la protection des autorités et la bienveillance des habitants », style d'usage avait engagé Me Georges pour une série de représentations. La grande tragédienne joua du 26 décembre au 18 janvier et se montra successivement dans les rôles de Mérope, de Phedre, de Cléopâtre de Rodogune, d'Idamé de l'Orphelin de Chine, d'Amenaïde de Tancrède, de Clytemnestre d'Iphigénie, de Sémiramis, d'Athalie, d'Esther, de Médée, d'Andromaque. Elle joua aussi le Misanthrope et la Belle Fermière; son succès fut très vif. Après la représentation de Tancrède, des vers furent lus sur la scène en son honneur. Elle fut assez bien secondée par des acteurs de la troupe, Mme Maillart, MM. Bourson, Mariage et Henri (3).

La musique eut son tour avec un autre artiste parisien, M. Foignet, de moindre renommée, mais d'un certain mérite, qui chanta avec goût le rôle de la France, dans l'Epreuve villageoise, et celui de Dermont dans Maison à vendre; il plut au public par la facilité de son talent et son art du travestissement (4).

Au mois de février suivant, M. Bonnet-Beauval, directeur du 20 arrondissement théâtral, annonça la formation d'une troupe.

(1) Annales de la Haute-Vienne, no du 10 mai 1816.

(2) Id., no du 8 août 1817.

Au mois d'octobre suivant, la direction fut autorisée à faire jouer une comédie Le terne supposé, qui avait été envoyé directement par l'auteur.

L'état remis par le directeur pour 1816-1817 fait connaître le tableau et les noms des artistes de l'opéra, avec le montant des appointements qui s'élevaient au total à 34,720 francs. (Archives de la Haute-Vienne, série T, fonds Beaux-arts et théâtre.)

(3) Annales de la Haute-Vienne, nos des 26 décembre 1817, 1, 9, 16 janvier 1818.

(4) Id., no du 30 janvier 1818.

qui donnerait l'opéra et accessoirement la comédie, le vaudeville et le mélodrame. La musique avait donc la priorité, mais il fallait satisfaire tous les goûts. La nouvelle troupe devait occuper la scène pendant six mois et commencer à Pâques de la même année (1).

Les documents font défaut sur la valeur des éléments lyriques que comprenait cette troupe. On voit seulement que Beauval, qui était resté le directeur consciencieux et dévoué des temps antérieurs, donna quelques nouveautés; il fit ainsi représenter, le 6 octobre, la Famille Glinet, comédie nouvelle en cinq actes, de Merville, qui venait d'être représentée à l'Odéon (2). Le public lui fut également redevable de la visite de quelques artistes étrangers, par exemple, en avril 1819, de celle de Joanny, de l'Odéon, qui joua à la grande satisfaction des auditeurs, Coriolan et ses rôles d'Othello, d'Hamlet et du Cid. Selon l'usage, il reçut des compliments en vers. Les acteurs du théâtre qui lui donnèrent la réplique, en particulier Mmes Imbert et Chauvin, ne furent pas trop inférieurs à leur tâche, «malgré certaines défaillances de mémoire » (3).

Mais la chronique déclare en cette même année (août 1819) que la ville est dotée d'une très bonne troupe et même que l'on ne saurait en désirer une meilleure; le théâtre est suivi, dit-elle, malgré la chaleur « et les annonces pompeuses du jardin de Bellevue et de ses montagnes ». Elle félicite surtout la dugazon, Mile Rose, jeune et jolie personne qui a de la voix et du goût; les louanges ne sont pas ménagées à ses camarades, Mmes Bourdais et Dorvilliers, qui tiennent fort bien leurs rôles; à Lysis et Dupuy, excellents comédiens; à Dulin, qui est un joli chanteur; à Me Firmin, précieuse actrice; à M. Romain lui-même, malgré sa mauvaise prononciation; tous sujets, est-il assuré, qui sont au-dessus du médiocre.

La scène limousine avait-elle l'heur de posséder un personnel aussi satisfaisant pour être menacée de bientôt le perdre ? C'est la crainte que l'on exprime, car le bruit courait déjà du prochain

(1) Annales de la Haute-Vienne, no du 17 février 1818. Pour faciliter l'entrée aux amateurs, la direction proposait un abonnement pour six mois aux conditions suivantes :

Pour homme et dame mariés, 120 francs; pour homme seul, 75 franes; pour dame seule, 50 francs (moitié en souscrivant).

Les abonnements étaient suspendus pendant les trois jours de la foire de Saint-Loup et pour les représentations d'artistes de Paris et celles à bénéfice.

(2) Le journal du 2 octobre annonce la représentation, mais ne publie pas le compte rendu.

(3) Id., nos du 18 avril 1819 et suivants.

départ de la troupe pour une autre circonscription de la région (1); crainte non justifiée, puisqu'il est parlé dans la suite de quelques représentations qui confirmèrent le succès premier.

A ces éloges d'une critique assez bienveillante (elle ne sera pas toujours aussi favorable aux acteurs), nous préférerions à la vérité plus de détails, quelques faits et l'indication des pièces jouées. Mais la seule mention circonstanciée est celle d'une représentation gratuite offerte le 25 septembre en l'honneur de la délivrance de la duchesse de Berry, sous les auspices de la préfecture et de la municipalité qui avaient traité avec les artistes, selon l'habitude en pareil cas. Ceux-ci interprétèrent Sargines et les Rendez-vous bourgeois, devant une très grande affluence. Entre les deux pièces, une jeune artiste chanta des couplets « en rapport avec l'objet de la fête », improvisés par un amateur anonyme (2).

L'année 1820 débuta, en janvier, par la mise en scène des Vêpres siciliennes, du Tyran domestique, de la Fille d'honneur, des Frères à l'épreuve et d'autres œuvres dont les acteurs se tirèrent, parait-il, avec bonheur. Un peu plus tard, au mois de mars, il y eut deux représentations du Vieux Célibataire et du Misanthrope; la dernière fut, au dire des Annales, une des plus remarquables de la saison; Beauval, qui, malgré son grand âge, donnait souvent de sa personne, y retrouva tout son succès auprès d'un public dont la 'faveur, justifiée du reste, lui avait toujours été acquise (3).

Dans l'intervalle de ces spectacles, un chanteur de talent, Lavigne, vint faire une diversion au profit des fervents de la musique en donnant trois concerts très réussis et très applaudis (4).

C'est peut-être ici le cas de signaler le conflit qui s'élevait parfois entre les partisans de l'opéra et les admirateurs du répertoire dramatique; si les premiers formaient le nombre, les autres n'en étaient pas moins très énergiques dans leurs réclamations. On

(1) Annales de la Haute-Vienne, no du 6 août 1819.

(2) Id., no du 1er octobre 1819.

(3) Id., nos des 7 janvier 1820, 3 et 24 mars 1820. M. Beauval joua le Misanthrope « d'une manière admirable », dit le journal; une actrice, Mme Denoix, eut quelque part à son succès; et la pièce fut, du reste, conduite avec beaucoup d'ensemble.

La troupe comptait quelques autres artistes satisfaisants, Pelletier, Stephany, Mircourt, Mme Pelletier.

Le mérite de Beauval comme acteur était bien reconnu; à Angoulême ainsi qu'à Limoges, la presse locale faisait l'éloge de ses grandes qualités et surtout de son jeu simple et naturel.

(4) Annales de la Haute-Vienne, no du 10 mars 1820. V. § Concerts.

« PreviousContinue »