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levier est reliée à la tige d'un piston K qui peut se mouvoir dans le cylindre R. Le piston K est muni d'une soupape à ressort Z; le cylindre R est rempli d'un liquide tel que huile ou glycérine, et la partie inférieure du cylindre communique avec la partie supérieure de ce même cylindre par une petite conduite g h i présentant en h une partie rétrécie pouvant être plus ou moins obturée par le pointeau p; ce pointeau suit le mouvement de la tige T par l'intermédiaire de la pièce rigide v x.

Fonctionnement. - Supposons que le vannage vienne à se fermer brusquement d'une quantité déterminée correspondant à un certain déplacement angulaire de l'arbre A tournant dans le sens de la flèche F. La soupape Z reste appliquée sur son siège, le piston K ne pouvant descendre, l'orifice h étant fermé par le pointeau p; il en résulte que l'articulation m étant le point fixe du levier L, l'articulation à va s'élever, la tige T suivra le mouvement et, par conséquent, la soupape S démasquera les orifices o d'une certaine quantité, livrant ainsi passage à un certain volume d'eau sensiblement égal à celui qui vient d'être enlevé au moteur.

Lorsque le vannage de la turbine est arrivé dans la position qu'il doit occuper, l'arbre A ne tournant plus, l'articulation n reste immobile; mais alors le poids de la soupape S et le poids du piston K ainsi que la compression du ressort r agissent par l'intermédiaire du levier L sur le piston K et celui-ci s'abaisse avec une vitesse qui va en diminuant progressivement au fur et à mesure que le pointeau p, en descendant, obstrue davantage la section de l'orifice h. Dans sa descente, il entraîne la soupape s, l'articulation n étant devenue le point fixe du levier L.

Il résulte de ce qui précède que la soupape S referme lente. ment les orifices o et avec une vitesse d'autant plus faible qu'on se rapproche davantage de la fermeture complète de ces orifices 0.

Si l'arbre A vient à tourner dans le sens de la flèche o correspondant à l'ouverture du vannage de la turbine et si la soupape S se trouve complètement fermée à ce moment, le levier L pre

nant son point d'appui en a soulève le piston K dont le mouvement n'oppose qu'une légère résistance, étant donné que la soupape Z se décolle de son siège et offre ainsi pour le passage du liquide une très grande section.

Si la soupape S n'est pas complètement fermée au moment où se produit l'ouverture du vannage, elle se refermera tout d'abord, ce qui a pour avantage d'atténuer, dans la mesure du possible, la production du coup de bélier négatif; ce n'est qu'une fois la soupape S complètement fermée que le levier oscille autour du point a et soulève le piston K.

Le régulateur de pression n'oppose donc aucune résistance lorsque se produit l'ouverture du vannage, quelle que soit la position du piston K.

Les principaux avantages du dispositif sont :

1o Le fonctionnement absolument certain de la soupape S, étant donnée la liaison rigide entre cette soupape et le mouvement de vannage de la turbine. Si, pour une raison quelconque, qui ne s'est d'ailleurs jamais produite, l'ouverture de la soupape compensatrice était empêchée, elle empêcherait elle-même la fermeture du vannage, et par conséquent tout coup de bélier.

2o La vitesse de fermeture de la soupape S est d'autant plus faible qu'on se rapproche de la fermeture complète, ce qui empêche complètement la production d'un choc au moment dangereux, c'est-à-dire lorsque la soupape S vient reposer sur son siège.

3° Lorsqu'une fermeture rapide du vannage vient à se produire, l'appareil est toujours prêt à donner son effet utile, quelles que soient les positions occupées par le piston K et la soupape S. Soit qu'il y ait un seul déplacement du vannage, soit qu'il y ait plusieurs déplacements successifs, la compensation du débit sera toujours obtenue et l'appareil ne contrarie en rien la rapidité de manœuvre du vannage de la turbine, indispensable pour obtenir une bonne régulation de la vitesse.

4o Enfin, la soupape S se refermant toujours complètement et aussi rapidement qu'il est possible tout en évitant les coups de bélier, le régulateur de pression n'occasionne aucune dépense d'eau inutile.

Aux essais faits le 11 janvier 1913, nous avons constaté qu'à l'usine d'Ercé la régulation automatique s'effectuait dans d'excellentes conditions sous toutes les charges.

Bâtiment de l'usine. — Le bâtiment de l'usine (fig. 4, pl. 2) a été construit d'après le même type que celui de l'usine d'Arrout et l'on y a ménagé aussi l'espace nécessaire pour l'installation d'un troisième groupe électrogène.

Installations électriques. Pour la traction électrique, on a adopté le courant continu à 750 volts que M. le Sous-Secrétaire d'État des Postes et des Télégraphes a bien voulu, par dépêche du 20 juillet 1903, considérer, à titre exceptionnel, comme rentrant dans la catégorie des installations à basse tension. Cette tolérance a permis de réaliser une économie appréciable de cuivre dans l'établissement des lignes aériennes; elle n'a donné lieu à aucun mécompte depuis l'ouverture des lignes à l'exploitation.

Les usines génératrices ont été installées vers le milieu du parcours à alimenter (voir le plan général); la plus grande longueur de transport de force du réseau se trouve sur la ligne de SaintGirons-Castillon-Sentein; il a une longueur de 12 km. 900

mètres.

Dynamos.

Les dynamos génératrices, au nombre de deux par usine, sont individuellement accouplées aux turbines par l'intermédiaire d'un manchon élastique; leurs paliers sont à graissage automatique et leurs balais en charbon. Elles sont enroulées en compound pour avoir une tension sensiblement constante malgré les variations de la charge.

La puissance des dynamos de l'usine d'Arrout est de 150 kilowatts (750x200); celle des dynamos de l'usine d'Ercé est de 140 kilowatts (750187).

Pour le service normal de la traction, on n'utilise qu'une seule génératrice par usine; la deuxième unité est considérée comme unité de réserve en cas d'accident, ou pour les jours

d'affluence de voyageurs ou de marchandises. Ces jours-là les dynamos sont couplées au tableau en quantité. Le tableau de distribution comporte tous les appareils de mesure et de manœuvre. Chaque départ de ligne est protégée par un disjoncteur automatique à maxima qui déclanche dès que le courant atteint l'intensité pour laquelle il est réglé.

La distribution du courant est faite à deux fils; le rail sert de fil de retour et est relié au pôle négatif des génératrices.

Dans les conférences qui ont été faites avec le Service des Postes et des Télégraphes, au moment de la présentation des avant-projets, nous avons admis les chutes de tension maximum données par le tableau ci-après :

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Ligne aérienne et Trolley. - La ligne aérienne est formée par un fil de travail et un fil d'alimentation monté en parallèle, tous deux en cuivre nu de haute conductibilité.

Le fil de travail a 9 mm. de diamètre (63 mm. de section). La ligne est doublement isolée et supportée par des poteaux en ciment armé du système Thévenot de Bordeaux avec console métallique (fig. 14) que le rétrocessionnaire a substituée, à ses frais, aux poteaux en bois de sapin injecté prévus à l'avantprojet.

Ce type de poteau a les caractéristiques suivantes :

Hauteur au-dessus du sol.

Largeur de l'encastrement..

Encastrement dans le sol...

6 m.

65

0 m. 50

1 m. 50

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