Histoire de la révolution de 1848, Volume 1

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Perrotin, Libraire-Éditeur, 1849 - France - 942 pages
 

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Popular passages

Page 206 - Messieurs, je partage aussi profondément que qui que ce soit, parmi vous, le double sentiment qui a agité tout à l'heure cette enceinte en voyant un des spectacles les plus touchants que puissent présenter les annales humaines, celui d'une princesse auguste se défendant...
Page 395 - Je repousserai jusqu'à la mort ce drapeau de sang, et vous devriez le répudier plus que moi ! car le drapeau rouge que vous nous rapportez n'a jamais fait que le tour du Champ de Mars, traîné dans le sang du peuple en 91 et en 93, et le drapeau tricolore a fait le tour du monde avec le nom, la gloire et la liberté de la patrie ! 4 mars.
Page 439 - Une dernière députation remplissait les salles et frappait du poing ou du pommeau de ses armes la table du conseil. Lamartine debout, en face des délégués les plus animés, leur parla au nom de ses collègues avec la résolution d'hommes qui couvrent une société de leurs corps.
Page 394 - ... de réconciliation et de paix ! J'aimerais mieux le drapeau noir qu'on fait flotter quelquefois dans une ville assiégée comme un linceul pour désigner à la bombe les édifices neutres consacrés à l'humanité, et dont le boulet et la bombe même des ennemis doivent s'écarter. Voulez-vous donc que le drapeau de votre République soit plus menaçant et plus sinistre que celui d'une ville bombardée? — Non, non ! s'écrièrent quelques-uns des spectateurs ; Lamartine a raison ; mes amis,...
Page 301 - ... sans ordre, et demain, peut-être, sans pain. Du droit des plus dévoués et des plus courageux ! Citoyens, puisqu'il faut vous le dire, du droit de ceux qui livrent les premiers...
Page 170 - ... bien encore, c'est par la république! Voilà pourquoi, en raison et en conscience d'homme d'État, devant Dieu et devant vous, sans illusion comme sans fanatisme, si l'heure pendant laquelle nous délibérons est grosse d'une révolution, je ne veux point conspirer pour une demi-révolution. Je ne conspire pour aucune. Mais s'il doit y en avoir une, je l'accepterai tout entière, et je me déciderai pour la république! Mais, ajouta-t-il en se levant, j'espère encore que Dieu épargnera cette...
Page 144 - Après avoir combattu avec le maréchal la pensée d'une abdication précipitée, elle céda à la pression de la foule, elle se retira dans l'embrasure d'une fenêtre, d'où elle contemplait le roi avec l'indignation sur les lèvres et de grosses larmes dans les yeux. Le roi remit son abdication à ses ministres et rejoignit la reine dans l'embrasure du salon. Il n'était plus roi : mais personne n'avait autorité légale pour saisir le règne. Le peuple ne marchait déjà plus au combat contre...
Page 184 - Chambres, et il aura autorité dans le pays : ce parti pris à l'instant même, le faire connaître dans Paris, c'est le seul moyen d'y rétablir la tranquillité : il ne faut pas en pareil moment perdre son temps en vains discours.
Page 395 - Quant à moi, jamais ma main ne signera ce décret! je repousserai jusqu'à la mort ce drapeau de sang, et vous devriez le répudier plus que moi...
Page 124 - ... encore publiciste, moins homme d'opposition qu'homme d'idées, moins homme de révolution qu'homme de crise, s'était précipité dans l'événement où il y avait danger, péripétie, grandeur. il était du petit nombre de ces caractères qui cherchent toujours l'occasion pour entrer en scène avec le hasard, parce qu'ils ont l'impatience de leur activité, de leur énergie et de leur talent et qu'ils se sentent à la hauteur des circonstances et des choses. M. de Girardin n'avait ni fanatisme...

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