Page images
PDF
EPUB

tenans, pour estre icelles gardées et observées ponctuellement, le sabmedy 17 juin 1645.

Signé CHARREAU, avec parafe.

(Archives de l'Yonne, Pièces générales sur la navigation)

An 588.

Tours.

[ocr errors]

No 11.

Grandes crues de l'Yonne (1).

(An 588 à 1876).

Grandes inondations en Bourgogne, d'après Grégoire de

846. Au mois de mai, l'inondation fut si grande que l'eau se répandit à Auxerre dans l'intérieur des murailles et emporta dans l'Yonne des tonneaux emplis de vin. (Annales de Saint-Bertin).

1174, novembre. Pluies considérables à Auxerre, cause de grande inondation. (Chron. de Saint-Marien).

[blocks in formation]

1206, 5 décembre.

Crue extraordinaire qui fit déborder la rivière.

Tempête suivie d'une inondation qui détruisit les édifices et les moulins. Personne de vivant n'avait vu pareille inondation à Auxerre. (Ibîd.)

1265.

- Grand débordement de l'Yonne. A la fête de la Conversion de Saint Paul, les eaux envahirent toutes les officines de l'abbaye SaintMarien. (Ibid.)

Selon l'abbé Lebeuf, cette inondation fut le résultat d'un dégel subit et violent. Le pont d'Auxerre, de construction romaine, en fut gravement endommagé, et l'année suivante, Saint Louis donnait à Régennes des lettres pour son rétablissement.

1280-1281. La ville d'Auxerre fut affligée d'une inondation plus étendue que toutes les précédentes. Les pluies continuelles de 1280 furent cause de mauvais vins.

1280 pridie idus Januarii tanta fuit inundacio aquarum apud Sanctum Marianum per omnes officinas abbatie quod oportuit conventum in claustro comedere, in parte juxta templum, et hauriebamus aquam cum manu in puteo, et tenuimus capitulum in templo. (Chronique de Saint-Marien, ad calcem).

1547. L'an 1547, dit D. Morin, fut si grand débordement de la rivière

(1) L'administration du service hydrométrique du bassin de l'Yonne vient de rédiger des réglements pour l'observation des hauteurs d'eau et la transmission des dépêches pendant les crues sur cette rivière. En conséquence, le niveau des eaux sera observé chaque jour, à certaines stations, et avis en sera donné quand il y aura lieu au service hydrométrique central, à Paris, et aux ingénieurs établis sur la rivière.

Cette organisation nouvelle (1885), est destinée à remédier aux dangers des crues et des inondations.

d'Yonne, qu'on ne pouvoit aller sans bateaux dans la rue Chèvre (à Sens), et par toute la ville l'eau étoit haute de deux pieds.

1555. L'an 1555, il y eut un pareil déluge que ci-dessus. (D. Morin, Hist. du Gâtinais).

1591. L'Yonne, grossie par des pluies continuelles, déborde d'une manière effrayante et perd les récoltes.

1613. Mai, juin et juillet, grêles et pluies. Sous la date du 19 juillet, on lit dans un journal manuscrit d'un habitant de Sens: « Ce jour, sous le cardinal Duperron, archevesque de Sens, la rivière d'Yonne enfla de telle sorte qu'elle arrosoit en temps d'esté les murs de l'église paroissiale de Saint-Maurice, ainsi qu'il est marqué sur une pierre derrière ladite église, et qui se voit encore aujourd'huy (1717):« et le 19 juillet l'an seize cent et treize, flottoit ici dessus la rivière à son aise. »

1658. 1674.

Inondation qui fit de grands ravages sur les bords de l'Yonne.
L'Yonne déborda à neuf reprises différentes.

1682. Désastre immense causé au commerce de bois par une crue subite; la rivière, dit un annaliste Sénonais, était si couverte de bois flotté que, à peine voyait-on l'eau, qui enleva 30,000, cordes de bois. 1697, 25, 26, 27 juin. Inondation qui égala presque celle de 1613, à Sens. Inscription à 6 plus bas que celle de 1613. (Bibl. d'Auxerre, Ms no 182).

1710 et 1713.

1725. s'écroula. 1740.

Inondations.

Après trois inondations successives le pont de Joigny

L'Yonne s'élève, à Sens, à cinq pouces plus haut que lors de l'inondation de 1613.

1764.

[ocr errors]

L'Yonne s'élève à Sens à 8 pouces au-dessus du niveau de l'inondation de 1613.

1779. Dans les premiers jours de mai, arriva la plus effrayante inondation qu'on ait vue de mémoire d'homme, à Auxerre. Un demi pied d'eau couvrit le pavé de l'église Saint-Pélerin; cinq trains abandonnés se sont amoncelés en travers du pont : l'eau les rejeta sur la rive droite jusqu'à la montagne Saint-Gervais. Les habitants du faubourg durent monter sur leurs toits. 23 trains restèrent quelque temps en travers du pont de Joigny; plusieurs piles de bois du port de Cézy furent emmenées.

[blocks in formation]

Fonte des neiges; inondations.

An IX, 27 et 28 ventôse.

Inondation considérable qui a entraîné de grandes quantités de bois sur l'Yonne et la Cure.

An X, nuit du 10 au 11 mai.

Cinq maisons ruinées de fond en comble

à Sens; l'eau est entrée dans 183 maisons.

1836, 4, 5 et 6 mai. Inondation extraordinaire sur l'Yonne et ses affluents. Destruction de maisons et de villages; dégradation des travaux d'art et enlèvement des bois déposés sur les ports. Le 10 mai, le débordement fut excessif à Montereau; l'Yonne y participa plus particulièrement. A Pont-sur-Yonne, les eaux montèrent à 1m 30 au-dessus du pont. A Auxerre, les eaux s'élevèrent à 4m 16 au-dessus de l'étiage. A Clamecy, la crue, exceptionnelle, s'élèva à 2m70 au-dessus du zéro de l'échelle, par suite de la rupture d'un pont.

1866, 26 septembre.

-

Grande inondation. A Auxerre, les eaux s'éle-

[merged small][ocr errors][merged small][merged small]

CATALOGUE DES POISSONS

EXISTANT DANS LA RIVIÈRE D'YONNE.

Les espèces dominantes sont le brochet, le barbeau, la perche, la
tanche, l'anguille et le chondrostôme, vulgairement appelé mulet.

On y pêche aussi les espèces suivantes : ablette, barbillon, brême,
carpe, carrelet, chevenne, écrevisse, gardon, goujon, moule, ombre,
saumon, tanche, truite, vandoise, véron.

Les saumons qui se trouvent dans l'Yonne sont adultes, remontent la
rivière jusqu'à Cravan et se rendent de là dans la rivière de Cure, pour y
frayer dans ses eaux froides, et redescendre ensuite à la mer.

[ocr errors]

CHAPITRE II.

--

-

349

352

-

382

[merged small][ocr errors]

-

-

Le flottage des bois, du moyen-âge au XIXe siècle
Histoire des coches .

447

463

[merged small][ocr errors][merged small][merged small]

Corporations des mariniers. - Construction, ventes

et baux de bateaux. - Espèces de bateaux. . .

CHAPITRE VII.

[merged small][ocr errors][merged small][merged small]
[blocks in formation]
[blocks in formation]

SÉPULTURES ANTIQUES

DÉCOUVERTES DANS LE CANTON DE SEIGNELAY PENDANT LE COURS

DE L'ANNÉE 1885

Par M. U. RICHARD.

Séance du 10 mai 1885.

Je suis heureux de pouvoir donner connaissance à la Société d'une double découverte archéologique qui vient d'être faite dans le canton de Seignelay, lequel fait, comme on le sait, plus spécialement l'objet de mes recherches historiques et géographiques. Commençons par celle d'Héry:

Tous les membres de notre Société qui, depuis longues années, ont suivi ses travaux ou qui, par la lecture de son bulletin, s'en sont mis au courant, savent qu'en 1854 une très importante communication a été faite par M. Quantin sur une nombreuse série de vases funéraires découverts au lieu dit les Sablons ou les Châtaigniers, dans les sables albiens qui constituent le sol de ce climat. Ces vases, que chacun peut voir aujourd'hui dans les vitrines de notre musée, où elles figurent avec honneur parmi ses plus précieuses richesses archéologiques, ainsi que les objets de toute nature qu'ils renfermaient, et cela grâce à la libéralité du regretté Paul Bernard, dernier du nom, dans le terrain duquel on les avait rencontrés, ces vases, disons-nous, ne sont pas les seuls qui aient été extraits de ces terrains, mais il en est d'autres encore, et nous en connaissons qui ont été trouvés par divers particuliers dans ces mêmes parages.

Toutefois, aucune de ces découvertes subséquentes n'a eu, que nous sachions, au point de vue archéologique et artistique, l'im

portance de celle qui vient d'être faite récemment par un nommé Joseph Lécolle, habitant du pays, en creusant le sol, afin d'en extraire du sable pour ses besoins personnels.

Déjà il avait ouvert une fosse d'environ un mètre de profondeur, mais ne voulant pas descendre plus profondément, il se mit à en saper les parois et tout-à-coup sa pioche rencontra un corps dur, qui rendit un son creux. Croyant à la présence d'une de ces pierres ferrugineuses, parfois arrondies et quelque peu évidées, comme en recèlent ces terrains, il frappe un second coup pour la désagréger; malheureusement c'était un coup de trop, car la pioche pénétra dans l'intérieur d'un vase et en fit détacher un éclat qu'à première vue il prit pour un morceau de calebasse. Mais il ne tarda pas à reconnaître qu'il se trouvait en présence d'une poterie rougeâtre très mince et assez semblable à nos alcarazas modernes, ce qui lui donna à réfléchir.

Pensant alors que c'était une cachette remontant à l'époque d'une invasion quelconque et qu'elle pouvait renfermer quelque trésor, il se mit en devoir de retirer le reste avec ses mains, mais une racine qui avait pénétré dans ce vase et en avait tapissé les parois intérieures, le fit éclater de nouveau dans les parties restées intactes. Toutefois, étant parvenu à extraire la masse intérieure, il la déposa sur le sol et se mit à écarter le tissu de racines pour voir ce qu'elles pouvaient contenir. Grande fut sa surprise quand au lieu d'un trésor il n'y trouva que des cendres mélangées d'ossements calcinés au milieu desquels il aperçut un second vase plus petit, mais d'une argile différente et assez semblable à de la terre de pipe; puis dans ce second vase presque émietté par le malencontreux coup de pioche qui avait été si funeste au premier, se trouvaient quatre objets en bronze fortement oxidés et recouverts presque entièrement d'hydro-carbonate de cuivre (vulgo vert de gris) qu'il prit tout d'abord pour de l'or.

C'étaient les quatre fibules que j'ai l'honneur de mettre sous vos yeux et qui, pour avoir moins de valeur intrinsèque que ne s'était figuré l'inventeur, n'en sont pas moins de remarquables spécimens de l'industrie romaine, ainsi que les vases qui les contenaient.

Quant à ceux-ci, dans l'impuissance où je me suis trouvé de vous les montrer tous deux en nature et d'en opérer une restauration effective, j'ai dû me contenter de vous en montrer les débris et de restaurer à peu près complètement le plus grand, qu'on pourra voir figurer dans nos vitrines, et le plus petit, par le dessin aussi fidèle que possible, qui accompagne cette notice. Le plus grand mesurant environ 0m 25 centimètres de hauteur sur une

« PreviousContinue »