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PROGRÈS DE L'ÉCLAIRAGE.

La torche sauvage, le lampion fumeux, la chandelle de cire ou de suif, furent je qu'au milieu du siècle dernier, les seules matières employées pour l'éclairage. Cet industrie était stationnaire depuis plus de trois mille ans, lorsque Argand décourm la flamme à double courant d'air. Ce fut un grand bienfait, car d'autres découvertes complétèrent celle-ci, une lumière nouvelle couvrit la terre et mille industries, enbryons enfouis sous les ténèbres, grandirent à la lueur de ces petits soleils et répandirent autour d'elles le travail et la prospérité.

Si nous nous trouvions brusquement réduits aujourd'hui aux seuls moyens d'éclai rage d'il y a soixante ans, notre état social serait enrayé sur le champ, nul ne peut en douter.

Mais le gaz, les lampes à l'huile et les bougies de suif étaient encore insuffisats pour notre époque de travail et de luxe, d'économie et de confort; M. Robert, bonlevart des Italiens, n° 4, ingénieur célèbre par ses nombreuses découvertes, auquel l'éclairage à l'huile est redevable de si grands progrès, que l'on prend pour du gaz ses admirables appareils à l'huile dont font usage tous nos beaux établissemens, et qui éclairent sans odeur, sans fumée, sans ombres, sans taches; en un mot, sans les inconvéniens de l'huile qui ne pénètre même pas dans les appartemens; M, Robert, disonsnous, est venu satisfaire, par l'invention de son nouvel éclairage au gazogène, les derniers désirs du luxe, les derniers besoins du travail. Grâce à lui l'on transporte comme une seule bougie la flamme d'un gros bec de gaz, sans les dangers, l'odear, et la chaleur de celui-ci; sans le gras, les dérangemens et les soins dégoûtans des lampes à huile, sans la malpropreté et l'odeur du suif et de son ignoble mouchelte. Un flacon du cristal le plus pur, de la porcelaine la plus aristocratique, destinės jadis à recevoir les parfums ou les fleurs de nos marquises les plus musquées, devien nent les gracieux instrumens où se vide une liqueur limpide comme le cristal lamême, propre comme la rosée, et de laquelle jaillit une lumière douce et brillante comme celle du jour.

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Plus de soins, plus de service ennuyeux ou difficile. Il suffit d'emplir la lampe comme la caraffe d'eau qui sert aux repas de chaque jouent alors remplac Mais voici le printemps; plus de veilles les fleurs flamme dans le délicieux fous le retrouvez encore à la campagne remplaçant a ou bien des parfums s'échappent en légère fumée du bronze ciselé qui bougie légère dans les courtes lectures du soir, car simple et propre comme elle, il fournit une lumière plus abondante et plus douée, sans qu'il en puisse jamais décon ler de cire fondue pour souiller les objets placés au dessous de lui.

Ce dernier avantage rend la lampe au gazogène d'un usage inappréciable pour les pianos, car elle peut y être placée comme une bougie sans crainte qu'il ne tombe de la cire entre les touches pour les déranger,

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En voyage, la lampe peut se loger parmi le linge et les étoffes, ce n'est plus un embarras, les tâches ne Mais de l'inventour, c'est l'absence de tout danger. n'en ont jamais produit, et n'en peuvent jamais produire ; il ne faut pourSantha les confondre avec les imitations plus ou moins grossières, toujours pracies et souvant fort dangereuses qui se débitent partout, et quelquefois même sous le nom et au grand détriment de l'inventeur; mais jamais les bonnes découvertes n'ost man que d'imitateurs perfides!

M. Robert est le premier qui ait fabriqué ces lampes sans héile. Ses magasins farest d'abord rue Royale, près la Madeleine; pour les aggrandir, il transporta biento! dans son magnifique local du boulevart des Italiens. Mais que l'on sache donc bies qu'il n'existe aucun rapport entre ses produits et ceux du lampiste qui a pris la place qu'il avait occupée.

DE

J. CARTULAT-SIMON,

FOURNISSEUR DES COURS ÉTRANGÈRES.

TELIERS rue du Rocher, 54. MAISON DE VENTE boulevard des lilicus. 3.

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Peu de personnes se font une juste idée de l'importance de cette branche d'industrie toute parisienne; le monde entier est aujourd'hui tributaire des élégans produits de nos fabriques de papier peint, qui rivalisent de perfection avec les plus riches étoffes, imitent tous les bois précieux et reproduisent avec bonheur les chefs-d'oeuvres de la peinture et de la statuaire.

A la tête des maisons qui ont le plus contribué à ces résultats progressifs, il faut placer celle que dirige depuis si longtemps M. CARTULAT-SIMON, fournisseur des cours étrangères, la plus ancienne et la plus renommée de cette industrie. Les exposition de 1806, 1819, 1823, 1834 et 1839, ont successivement offert, selon les goûts du temps et les exigences de la mode, des échantillons brillans des produits de cette maison, dont la supériorité ne s'est pas démentie pendant près d'un demi-siècle. De af

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Placés au centre de la grande consommation parisienne, sur le boulevard fréquenté par le monde élégant, les magasins de M. CARTULAT-SIMON offrent tous les jours aux visiteurs une exposition permanente de charmans modèles dans tous les genres, tels que décors artistiques, tentures voloutées et rehaussées d'or, imitant les plus beaux dessins; Brocatelles sur étoffes, papiers de fantaisie pour chambres à coucher et boudoirs; assortiment très-varié de baguettes dorées, etc..

Le tout à des prix modérét.

MANUFACTURE

DE

PORCELAINES ET CRISTAUX.

Palais-Royal, Nos 152 et 153;

Pour les Voitures, rue de Valois, No 19.

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LAHOCHE,

Fournisseur du Roi, des Princes, et de plusieurs Cours étrangères.

Ces splendides magasins qui depuis nombre d'années attirent l'attention des promeneurs et des étrangers qui visitent le Palais-Royal, nont rien perdu de lear ancienne réputation de bon goût, et continuent d'offrir aux amateurs une exposition des produits les plus élégans et les plus recherchés dans cette branche d'industrie.

Aujourd'hui que le confortable est poussé si loin dans les appartemens, les porcelaines sont une mine riche et féconde qui permet au luxe de se déployer sous les formes les plus variées et les plus coquettes.

Ces beaux services de table, peints, et armoiriés, ces magnifiques lustres, peodules, candelabres, vases et lampes de porcelaine montés en bronze doré, qu'on admire dans les maisons élégantes, ces délicieuses fantaisies, ces mille tiens qui ornent les étagères de nos femmes à la mode, ne se trouvent nulle part en aussi grande quantité et à meilleur marché qu'à l'ESCALIER de Cristal.

Bien qu'exécuté sur une grande échelle, le commerce de détail de M. Lakeche ne constitue pas ses seules affaires; les exportations considérables qu'il fait à l'étran ger viennent encore témoigner de la supériorité de ses produits; aussi sa maison est-elle connue aujourd'hui dans le monde entier.

ANCIEN

MAGASIN DE COMESTIBLES

DE

L'HOTEL DES
DES AMÉRICAINS.

La célébrité de cette maison bien connue de tous les amateurs de la bonne chère est une des plus anciennes et des mieux méritées de la capitale. La supériorité de ses produits, le choix de ses comestibles, la bonne quante de ses vins fins sont depuis longtemps et généralement appréciés.

MM. LABOUR et PICHON, directeurs-propriétaires de cet établissement, ne nëgligent rien pour le maintenir à la hauteur de sa vieille réputation et des progrès du siècle. Aussi›a-t-il conservé depuis nombre d'années la clientelle de plusieurs familles qui s'y approvisionnent de père en fils.

MM. les Consommateurs trouvent chez eux, ou peuvent se procurer en province ou à l'étranger, par correspondance, tous les articles de comestibles, ainsi que tous les vins et liqueurs nécessaires au service de la table et aux réunions de l'hiver.

Dindes et volailles aux truffes du Périgord, truffes fraîches, terrines de Nérac en perdreaux rouges désossés aux truffes, pâtés de foies gras de Strasbourg et de Toulouse en croûte et en terrines, poissons de mer et d'eau douce. #

On trouve dans le même magasin tous les pâtés de Chartres, de Rouen, de Pithiviers et d'Amiens; les articles pour le dessert, compotes, confitures, fruits à la livre et en boîtes,; les farineux pour la table et ceux à l'usage des malades, chocolats, thés, sirops; toutes espèces de conserves, tels que truffes du Périgord, conservées fraîches en bouteilles et demi-bouteilles, boîtes de truffes à la serviette, toutes sortes de légumes conservés.

1.

MM. Labour et Pichon prient MM. les Consommateurs de ne pas oublier que leur magasin réunit l'assortiment le plus complet de tous les comestibles, de toutes les liqueurs françaises et étrangères, de même que leurs caves renferment les vins de toutes sortes et de la qualité la plus recherchée.

MM. Labour et Pichon procurent de suite avec zèle et exactitude les objets qui pourraient être étrangers à leur magasin.

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Parmi les fabriques de chocolat qu'une longue suite d'années recommande à la confiance des consommateurs, il faut placer en première ligne l'établissement fondé à Paris il y a plus de trente ans par M. MASSON. Aucune industrie alimentaire n'exige peut-être plus de tact dans le choix des matières premières, plus de soin dans la manipulation, plus d'intelligence dans les différentes applica tions du chocolat. La supériorité de tout ce qui vient de cette maison est due donc à un choix irréprochable de matériaux, à une ferme volonté des directeurs que ries d'inférieur ne sorte de leur manufacture, et au coup-d'œil du maître qui embrasse tous les détails de sa fabrication. Et l'on aura une idés, exacte de l'importance de cette fabrication, quand on saura que plus de quatre-vingts ouvriers y sont coas la tamment occupés, et qu'avec le secours puissant de neuf machines, mues par vapeur, ils livrent chaque jour, à la consommation, de 1,000 à 1,200 kilog. de chocolat.

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ཨ་ ང ཁྐྲི་

Si des chocolats de santé,'analeptiques, 'nutritifs à l'osmazôme, ferrugineux, rafraîchissans au lait d'amandes, fabriqués dans cette maison, nous passons à d'autres produits moins importans, mais non moins agréables, nous y trouvons une source intarissable de délicieuses friandises, dont le chocolat est toujours la base, telles que les imitations de fleurs et de fruits, les boîtes pour étrénnés, les pastilles, les croquettes, et surtout ce Chocolat exquis dit pralinė, dont la tradition se perpétue avec un soin religieux dans la maison, à la grande satisfaction de tous les gourmets. A ces différens articlés, la maison Masson a encore ajouté un grand assorti ment de thés, et tout dernièrement un dépôt de vanille en gros. Elle vient aussi d'établir des dépôts de ses produits dans plusieurs villes de France, et notamment à Lille et à Bordeaux.

MM. GUILLAUMERON et TURPIN, Successeurs de M. MASSON, ne bornent pas leur commerce à la France; les produits de leur fabrique, si justement appréciés à l'étranger, y sonten. voyés en très-grande quantité, et contribuent puissamment à affranchir la France du tribut qu'elle payait autrefois à l'Espagne. On trouve le Chocolat Masson dans les deux Amériques et jusques dans l'Inde, c'est dire que sa réputation est aujourd'hui uni

verselle.

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