GÉNÉRAL DE MÉDECINE, DE CHIRURGIE ET DE PHARMACIE, FRANÇAISES ET ÉTRANGÈRES; OU RECUEIL PÉRIODIQUE DES TRAVAUX DE LA SOCIÉTÉ DE MÉDECINE Rédigé par C. E. S. GAULTIER DE CLAUBRY, l'un TOME LXXXI, XX DE LA II SÉRIE. A PARIS, Chez CROULLEBOIS, libraire de la Société de médecine, rue des Mathurins-Saint-Jacques, no 17 i Et les principaux Libraires. OCTOBRE 1822. 362371 JOURNAL GÉNÉRAL DE MÉDECINE, DE CHIRURGIE, DE PHARMACIE, etc., DE OU RECUEIL PÉRIODIQUE LA SOCIÉTÉ DE MÉDECINE DE PARIS. Méthode du docteur HELMERICH pour guérir la gale en deux jours. (Communication faite à la Société de méde cine de Paris; par M. BURDIN aîné, un de ses membres résidans.) IL est certainement très-louable de vouloir perfectionner sans cesse les moyens de guérir les diverses maladies; mais, lorsqu'un médecin veut proposér une nouvelle méthode de traitement pour une affection particulière, il devrait d'abord connaître celle qui offre le plus d'avantage au moment où il écrit, et s'il la prenait pour terme de comparaison avec la méthode qu'il veut Gale. Gale. proposer, cela lui épargnerait souvent bien , En faisant connaître, il y a près de dix ans, la méthode du docteur HELMERICH je crois avoir démontré qu'elle ne laisse rien à désirer sous aucun rapport, puisque, par cette méthode, on peut guérir en deux jours toutes les gales simples, au moyen de quatre à cinq onces d'un mélange de soufre, de potasse et de graisse. Si cette méthode réunit tous les avantages désirables pour les hôpitaux, elle n'est pas moins précieuse pour les médecins qui pratiquent dans les grandes villes : l'affection psorique, si commune autrefois, semble être devenue une maladie honteuse, cachet de misère ou de malpropreté, et quand un individu ou une famille s'en trouve attaqué accidentellement, il est avantageux de pouvoir l'en débarrasser en deux jours; ce qui permet de le faire secrètement, quand on le désire. Afin que l'on sache bien le degré de confiance que l'on doit attacher à la méthode du docteur HELMERICH, j'ai désiré qu'elle fût rapportée avec quelque détail dans notre 好. Journal général, où il n'en a pas encore été fait mention. L'exposé suivant est extrait d'un mémoire adressé au ministre directeur de l'administration de la guerre et aux inspecteurs généraux du service de santé des armées en 1813. Pendant l'été de 1812, le 125° régiment de ligne, régiment hollandais, disséminé dans la trente-unième division militaire, reçut l'ordre de partir. Lorsque toutes les compagnies furent réunies à Groningue, M. HELMERICH, chirurgien - major de ce régiment, s'aperçut qu'il avait près de deux cents militaires affectés de la gale, et ce corps devait partir sous dix jours. Cependant il entreprit de les guérir tous avant le départ, dans l'infirmerie régimentaire, au moyen des baignoires empruntées à l'hôpital militaire dont j'étais le médecin. Cette circonstance me donna occasion de suivre ce traitement précipité, avec M. METRASSE, chirurgien en chef de cet hôpital. Voici comment M. HELMERICH procéda à son traitement la veille du jour où devaient s'administrer les frictions. Les militaires désignés pour le traitement commencèrent par prendre un bain , qui avait pour but de nettoyer la peau et de la préparer à l'action de la pommade: pour cet effet, il leur Gale. |