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DE FLANDRE

DU HAINAUT ET DU CAMBRÉSIS.

RECUEIL OFFICIEL DRESSE PAR LES ORDRES DE LOUIS XIV

1696-1710

PUBLIÉ D'APRÈS LES MANUSCRITS DE LA BIBLIOTHÈQUE IMPÉRIALE

PAR

M. BOREL D'HAUTERIVE

PROFESSEUR ET SECRÉTAIRE DE L'ÉCOLE IMPERIALE DES CHARTES

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AVANT-PROPOS

De tous les recueils héraldiques, l'Armorial général, dressé par ordre de Louis XIV, de 1696 à 1710, est le seul qui ait un caractère officiel. Il se compose de trente-quatre volumes ou registres in-folio et embrasse toute la France, divisée par généralités et intendances. Il contient les armoiries de toutes les familles qui, pour en légitimer ou en régulariser la possession, les firent enregistrer en payant le droit de finance.

Cette collection, restée jusqu'ici manuscrite, était entrée, dès 1717, dans le cabinet des titres, fondé par Louis XIV, en 1711, à la Bibliothèque du Roi, où elle est encore conservée aujourd'hui.

Malgré ses imperfections, l'Armorial général était un des recueils les plus précieux et les plus souvent consultés au département des manuscrits de la Bibliothèque impériale. Il y avait à regretter cependant qu'il fût devenu l'objet de falsifications, et que, sous prétexte de rectifier des erreurs, soit dans l'orthographe des noms propres, soit dans la description des armes, plusieurs personnes, dont la moindre faute était de n'avoir pas qualité pour cela, eussent gratté, effacé, surchargé beaucoup de passages.

L'active surveillance des conservateurs et des employés ne put empêcher le renouvellement de ces faits, qui se multiplièrent et donnèrent naissance à des fraudes encore plus coupables. On en vint à substituer aux noms originairement inscrits ceux de familles qui n'avaient

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jamais fait enregistrer de blason, et l'Armorial général était menacé de perdre son caractère d'authenticité par ces altérations criminelles'.

Le mal eût été irréparable, si d'Hozier, créé en 1696 garde de l' Armorial général, n'eût pris la précaution, avant de livrer les registres officiels au cabinet du roi, d'en faire faire une copie exacte et littérale, qu'il conserva et qui demeura à l'abri de toute falsification, loin du contact du public. Ce second exemplaire, exempt de ratures et de surcharges, resta la propriété de d'Hozier et de ses descendants jusqu'en 1851, époque où la Bibliothèque, alors nationale, déjà en possession des registres officiels, acheta cette copie au dernier rejeton mâle de la famille d'Hozier. (Voyez l'art. d'Hozier, Annuaire de la noblesse 1852, 9° année, p. 377.)

Une mesure de prudence fit interdire toute communication de ce second exemplaire, unique et dernier moyen de constater les fraudes et de remplacer les registres officiels qu'un usage continuel commence à mettre hors de service et en danger de périr entièrement.

L'impression était la meilleure manière d'arracher ce recueil aux périls de la destruction. Nous avons assumé les risques de l'entreprise. La bienveillance des conservateurs des manuscrits de la Bibliothèque impériale a mis à notre disposition les deux exemplaires, pour que nous puissions donner, en les comparant, un texte exact et littéralement conforme à l'original primitif.

Nous avons commencé la publication de cet Armorial général de France par le registre relatif aux intendances de Flandre, de Hainaut et du Cambrésis. Si les encouragements du public répondent à notre attente, nous donnerons prochainement celui des généralités d'Amiens et de Soissons, et nous continuerons cette collection, qui se composera d'une vingtaine de volumes et qui embrassera toute la France.

On pouvait suivre plusieurs méthodes pour l'impression de ces re

Il y a quelques années, des faussaires curent recours à un nouveau genre d'industrie. On acheta des brevets d'armoiries signés: d'Hozier; et, soit que les noms des destinataires fussent restés en blanc ou qu'ils eussent été lavés par des procédés chimiques, on les revendit à des familles dont on avait préalablement écrit le nom sur les brevets (voyez le modèle de ces brevets donné plus loin, page xxvii). La comparaison du brevet avec le registre officiel de la Bibliothèque impériale trahissait, il est vrai, la fraude; mais n'y avait-il pas à craindre que les coupables, en falsifiant les registres, ne fissent par un second crime disparaître les traces du premier?

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