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N° 1

Distribution d'Eau de la Ville de Toulon.

CONSTRUCTION DU BARRAGE DE DARDENNES

NOTICE

PAR

MM. BOUTAN, Ingénieur en Cher des Ponts et Chaussées,
VEILHAN et MERCIER, Ingénieurs des Ponts et Chaussées.

Planches 1 à 4.

AVANT-PROPOS

La diminution du débit de certaines sources pendant l'été oblige parfois, lorsque ces sources servent à l'alimentation d'une ville, à recourir à l'emmagasinement de réserves derrière des barrages, au cours de la saison pluvieuse.

En France, ce mode d'alimentation est assez peu utilisé. Pourtant on y a eu recours dans quelques régions, en particulier dans le département de la Loire, où la plupart des grandes villes (St-Etienne, Firminy, Rive-de-Gier, St-Chamond, etc.) ne sont pas alimentées autrement, et où l'on peut même dire que c'était la solution inévitable.

Mais à l'étranger, et notamment en Amérique, les barragesréservoirs sont très répandus. Le débit des sources ou des rivières ne suffisant pas, au moment de l'éliage, à satisfaire aux besoins de la consommation, beaucoup de villes se procurent l'appoint nécessaire au moyen de retenues artificielles.

Généralement, on barre un cours d'eau à régime plus ou moins

torrentiel, en choisissant pour bassin de retenue une vallée étanche; on la ferme dans sa partie la plus étroite, au moyen d'une digue en terre ou en maçonnerie et on munit cet ouvrage de tous les accessoires destinés à assurer tant l'utilisation des eaux que l'évacuation de l'excédent.

Son principal rôle consiste à servir de volant entre les ressources de l'alimentation et la consommation, qui présentent souvent un écart considérable.

Ce qui fait la double originalité du barrage de Dardennes, auquel est consacrée la présente notice, c'est, d'une part, que la retenue. créée par la Compagnie Générale des Eaux, pour augmenter les disponibilités en eau potable de la Ville de Toulon, emmagasine, non pas le débit d'une rivière à écoulement continu, mais le tropplein d'une source vauclusienne, qui atteint, par moment, une importance considérable, et qui, jusqu'à présent, s'écoulait à la mer sans profit pour personne; et, d'autre part, que ce barrage a été établi, sciemment, malgré toutes les difficultés qui devaient en résulter, et parce qu'il était impossible de l'implanter ailleurs, — non pas dans des terrains étanches et homogènes, mais dans une vallée très tourmentée au point de vue géologique, et comportant, à côté de certaines parties imperméables, d'autres zones perméables et fissurées.

L'opération réalisée par la construction du barrage de Dardennes est la mise en réserve des excédents du débit de la source du Ragas pendant les périodes pluvieuses, et leur utilisation automatique pour l'alimentation de la ville de Toulon pendant les périodes sèches. On n'emmagasine que des caux de sources, identiques à celles qui assuraient le service jusqu'ici, à l'exclusion de toutes eaux de ruissellement sur les flancs de la vallée. Derrière le barrage, qui a été complètement terminé en 1912, et mis en service définitif dans les premiers mois de l'année 1913, il se produit dans la retenue des mouvements d'eau alternativement ascensionnels et descendants. Le bassin artificiel qui reçoit les quantités d'eau de source en excédent, les restitue pour soutenir le débit. sur Toulon, lorsque la consommation augmente ou lorsque l'écoulement continu de la source est insuffisant pour faire face aux besoins.

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