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canalisations de 200mm de diamètre, munies chacune d'un robinet de fermeture; elles se réunissaient en une seule conduite de 300mm, qui autrefois débouchait dans le tunnel, l'ouverture étant réglée par un robinet vanne commandé à distance.

Le souterrain communique à 300 mètres environ de son extrémité aval, avec une galerie latérale, inclinée à 28 centimètres par mètre qui débouche dans la vallée par une ouverture maçonnée fermée par une porte, dont le seuil est à la cote (101,45). C'est du pied de cette galerie que se faisait la manoeuvre à distance de la vanne de 300mm située à l'origine du tunnel.

Le tunnel était, à l'aval, fermé par un mur plein arasé à la cote (92,000) qui retenait les eaux et que traversait la conduite en ciment de 800mm de diamètre, origine du réseau d'alimentation de Toulon.

(Voir le profil en long du tunnel, fig. 4, pl. 2).

CHAPITRE II.

Barrage et ouvrages accessoires de la retenue

BARRAGE. Le barrage de Dardennes a été fondé sur l'emplacement déterminé par les considérations géologiques exposées ci-dessus, emplacement indiqué par les lettres AB sur le plancroquis géologique ci-dessous (Figure 1) et figuré sur le plan (fig. 2, pl. 1).

L'examen de la coupe en long géologique (voir fig. 5) montre que cet emplaçement était rigousement imposé. Etabli plus en amont, l'ouvrage aurait été certainement contourné, soit par les flancs, soit par les fondations, l'eau de la retenue aurait siphoné vers l'aval.

En aval, l'ouvrage aurait été plus coûteux, à cause de l'élargissement de la vallée, et l'importance des réserves, outre qu'elle aurait inutilement augmenté, puisque 1.500.000m3 suffisaient, n'eut pas été proportionnelle à l'accroissement de dépense.

Mais si, théoriquement, cet emplacement apparaît, aujourd'hui et après coup, comme nettement déterminé par des considérations géologiques, ce n'est, en réalité, qu'après de très longues études,

des sondages nombreux et diverses consultations, qu'on a pu le fixer sur les lieux.

On n'en sera pas surpris si l'on veut bien considérer combien sont

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Fig. 1.

Plan-croquis approximatif de la disposition des divers terrains
aux alentours du Moulin du Colombier.

souvent mal définies les limites séparatives de deux étages géologiques successifs, et quelle incertitude règne la plupart du temps sur la désignation exacte d'un terrain, lorsque surtout ce terrain n'est pas franchement mis à nu et qu'on n'y a pas encore reconnu les fossiles caractéristiques; ces difficultés, inhérentes à toute étude géologique, étaient d'ailleurs particulièrement graves dans le cas présent, en raison de l'enchevêtrement des diverses couches, dont le pendage se trouve renversé au voisinage du moulin du Colombier et de la grande faille d'aval.

Quoiqu'il en soit, le barrage s'appuie, sur la rive droite et en fondation, à la limite des marnes néocomiennes qui constituent le fond étanche de la cuvette naturelle, et, sur la rive gauche, sur un, massif d'éboulis anciens, superposés à ces mêmes terrains en place; l'ancrage sur cette dernière rive a, naturellement, donné lieu, à des dispositifs particuliers et à l'exécution d'un ouvrage spécial, appelé « masque », dont nous aurons à parler longuement ci-après.

En plan, l'axe du barrage (c'est-à-dire la projection horizontale de l'axe du couronnement), forme un axe de cercle de trois cents mètres de rayon, dont la convexité est dirigée vers l'amont.

Le développement complet de l'ouvrage au niveau du couronnement est de 154m, 28.

Son profil type est représenté fig. 1, pl. 2; on peut se rendre compte en l'examinant qu'il a été établi en conformité des prescriptions ministérielles du 25 juin 1897. La pression maxima, sur le sol de fondation, au pied du parement aval, calculée par les formules de Maurice Lévy, et en tenant compte d'une surélévation de 2 mètres du plan d'eau de la retenue normale, dépasse légèrement 9 kg par cmq, chiffre bien approprié à la résistance du sol de

fondation.

La hauteur maxima au-dessus de la risberme à la cole (91,40) est de 33,60; la charge d'eau effective, lorsque la retenue est tendue à la cote normale (123,00) est de 31,60.

Le couronnement est constitué, vers l'aval, par une plinthe en pierre de taille de Cassis surmontée d'une balustrade en fonte moulée avec dés en pierre de taille; vers l'amont, par une plinthe analogue avec une simple main courante en fers ronds.

Entre les deux trottoirs a été aménagée une chaussée avec dallage en ciment posé sur forme en béton.

Le barrage est, à sa partie inférieure, traversé par trois canalisations en fonte de 800mm de diamètre, qui, pendant l'exécution des travaux, ont servi, comme nous le dirons plus loin, à l'évacuation des crues.

Ces canalisations sont posées avec une pente totale de 0,60; leur génératrice inférieure est, en effet, à la cote (92,00) à l'amont du barrage et à la cote (91,40) à l'aval.

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Fig. 1. BARRAGE DE DARDENNES. VUE D'ENSEMBLE PRISE DE L'AVAL

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