NUMÉROS des articles 336 37 38 39 40 41 42 43 TABLE DES MATIÈRES PAR ORDRE D'INSERTION INDICATION DES MATIÈRES MÉMOIRES ET DOCUMENTS Notice sur la vie et les travaux de M. Paul Étienne, Inspec- Paroles prononcées aux obsèques de M. Marion, Inspecteur Sur la stabilité des systèmes élastiques (2o partic), par Bulletin des accidents d'appareils à vapeur survenus CHRONIQUE Note sur l'emploi d'un batardeau métallique demi- Armature des pièces fléchies de hauteur réduite en béton des articles 44 45 INDICATION DES MATIÈRES 46 Français, allemands, anglais, américains, autrichiens, 217 BULLETIN BIBLIOGRAPHIQUE. En feuilletant les annuaires de la Société amicale des anciens élèves de l'Ecole Polytechnique, on est surpris du peu de place que tient la promotion de 1862 entre celles qui l'encadrent. Il semble que la mort ait dirigé ses coups sur cette malheureuse promotion et se soit particulièrement acharnée sur les Services d'ingénieurs. Un de ceux-ci, les Constructions navales, a entièrement disparu; deux autres, les Télégraphes et les Manufactures de l'Etat, ne comptent plus qu'un seul survivant. Il en est de même du corps des Mines depuis que, l'an dernier, nous avons eu la douleur de conduire au cimetière Auguste MichelLévy, Membre de l'Académie des Sciences, le savant géologue et le pétrographe génial. Mais les plus durement frappés furent, peut-être, les ingénieurs des Ponts et Chaussées. Nous étions dix-huit en 1867, lorsque nous quittâmes l'Ecole d'application pour entrer dans la vie active. L'année suivante, deux de nos camarades, Bleyfus d'abord, puis Bayan, venaient à mourir, et déjà commençait la série ininterrompue de nos deuils. Ils se succédèrent si rapidement que depuis nombre d'années nous n'étions plus que cinq. Etienne était le plus vaillant. Plein de force, de santé et de bonne humeur, heureux de vivre et supportant avec une philosophie souriante les petites misères de la vie, il semblait destiné à nous survivre longuement... et, le 30 mai 1909, nous apprenions avec stupeur que notre ami était mort subitement, la veille, comme il se disposait gaiement à se mettre en voyage. A début de la présente année, Alfred Picard succombait à son tour. Contre un mal implacable, il avait lutté longtemps avec une énergie vraiment héroïque. Il ne voulait pas s'avouer vaincu, ni même amoindri, et poursuivait sans défaillance l'accomplissement de ses multiples et lourdes tâches. La mort seule put contraindre au repos l'éminent Vice-Président du Conseil d'Etat, Membre de l'Institut, ancien Commissaire général de l'Exposition de 1900, ancien Ministre de la Marine, le puissant travailleur qui avait dressé le bilan du XIXe siècle. Paul Etienne n'était et ne voulait être qu'un ingénieur. Il admirait notre brillant camarade et, de tout cœur, applaudissait à ses succès; pour sa part, il se contentait de la grande considération, de la haute estime et de l'affection qu'il rencontrait dans son milieu. Mais, par toute une vie d'intelligent labeur, de devoir et de désintéressement, par une existence droite et loyale, entièrement vouée à la défense des intérêts généraux, il avait bien mérité les plus hautes récompenses que puisse espérer un ingénieur: la vice-présidence du Conseil général des Ponts et Chaussées, la croix de Commandeur. La mort est venue brusquement briser des espérances qu'il avait pu justement concevoir, mais les mérites et les services qui le désignaient pour ces distinctions ne doivent pas tomber dans l'oubli : ses amis Guillain, Hétier et Lax, les trois survivants de sa promotion des Ponts et Chaussées, ont pensé qu'ils avaient le devoir de les rappeler ici. Paul-Jean-Achille Etienne est né à Nogent-sur-Seine le 12 novembre 1843, dans une famille où le courage et le patriotisme étaient de tradition. Son père, avoué-avocat près le Tribunal civil, a rempli |